D’un point de vue général, le FSU-SNUipp a dit son opposition à la façon dont les choses sont présentées. Il est insidieux d’établir une comparaison avec les salaires de 2020 qui n’intègrent ni la prime d’attractivité ni les 3,5% de dégel du point d’indice. Les taux d’augmentation présentés intègrent donc ces deux mesures. D’autre part, la rémunération prise en compte est considérée avec TIB (traitement indiciaire brut), prime d’attractivité, prime informatique et ISAE/ISOE, ce qui n’est pas entendable.
Le FSU-SNUipp a rappelé son exigence d’une revalorisation indiciaire pour toute la profession.
La période actuelle montre à quel point le traitement indiciaire est très important en termes de cotisation et de prise en compte pour les retraites.
Enfin, cette présentation est malhonnête car elle ne fait pas état des pertes de pouvoir d’achat.
Les mesures annoncées conjuguent des augmentations indemnitaires et des mesures de déroulement de carrière. Elles sont à apprécier de façon différente :
Les mesures indemnitaires
Concernant l’indemnitaire, deux hypothèses ont été présentées :
L’hypothèse A peut montrer un niveau de revalorisation de près de 300€ pour certains échelons mais ne concernerait essentiellement que la classe normale.
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L’hypothèse B concernerait l’ensemble de la carrière, mais avec des montants moins élevés.
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Les hypothèses A et B révèlent un vrai aplanissement de la carrière ce qui n’est pas sans poser de problème en termes d’attractivité. Entre chaque échelon, l’augmentation est en moyenne de 60 euros ce qui est problématique (sauf du 10 au 11 en classe normale et sur les grades suivants). Du 1er au 11ème échelon soit en 26 ans de carrière, un collègue aura 911 euros d’augmentation (hypothèse A) et 876 euros (hypothèse B).
Le fait de ne revaloriser qu’une partie des enseignant·es relève du mépris et l’enveloppe contrainte oblige à faire des choix. La FSU continue de revendiquer une revalorisation avec des mesures immédiates de rattrapage pour toutes et tous.
Les mesures de déroulement de carrière
Sur la Hors classe, les annonces vont dans le sens de nos revendications avec une proposition d’augmentation du ratio, mais sans précision et chiffres détaillés, notamment la répartition entre 1er et 2nd degré. Le FSU-SNUipp a demandé des chiffrages précis au ministère.
C’est une mesure que le FSU-SNUipp revendique pour les PE comme pour les PsyEN afin de permettre un plus grand nombre de passages à la hors classe. Cela permettra d’assurer le principe d’une carrière sur au moins deux grades, mais aussi la constitution d’un stock de personnel au grade de la hors classe afin de ne plus perdre de promotion à la classe exceptionnelle.
Le ministère a confirmé que le taux des 18% n’avait pas été atteint en 2022. Il ne suffira pas d’afficher un pourcentage, il faudra donc pouvoir l’atteindre.
Le MEN doit donc fournir des photographies par corps.
L’augmentation devrait profiter plus au 1er degré qu’au second, car il y a plus de promouvables dans le 1er degré :
| Corps | promouvables | promu·es |
|---|---|---|
| PE 2020 | 110 198 | 18 620 |
| PE 2021 | 106 092 | 19 108 (moins de promouvables mais hausse du taux de promotion donc plus de promu·es) |
| 2nd degré (certifié·es, cpe, peps, plp, psyEN) 2020 | 74 455 | 12 814 |
| 2nd degré (certifié·es, cpe, peps, plp, psyEN) 2021 | 73 665 | 13 932 |
L’élargissement des promotions à la classe exceptionnelle va également dans le bon sens.
Une augmentation du contingentement du grade actuellement plafonné à 10% et un nouvel élargissement du vivier 2 sont proposés. La proposition d’une linéarité d’accès à l’échelon spécial (avancement automatique) est une mesure que le FSU-SNUipp a saluée puisqu’elle permettra à plus de personnels d’accéder à l’échelon terminal.
Sur les contractuels, les mesures proposées sont à réinterroger. Améliorer les conditions de travail et de rémunération est une nécessité, mais il s’agit de trouver des équilibres pour ne pas entrer en concurrence avec les titulaires. Il est urgent, par contre, d’étudier des coefficients caractéristiques, donc des conditions de reclassement.
La question de la revalorisation de l’ISAE est absente des propositions : elle a été soulevée par la FSU qui a porté son mandat de doublement de l’ISAE ainsi que son indexation sur le point d’indice (cas de l’ISOE pour le seconde degré).
ATTENTION : Les mesures engagées ne concernent pas les instituteurs. Le FSU-SNUipp a interrogé le ministère sur cette question mais le FSU-SNUipp n’avons à ce stade pas de réponse.
Calendrier des prochaines réunions :
La FSU continue de porter la revendication d’un engagement sur un plan pluriannuel de revalorisation.Ainsi, Le FSU-SNUipp 78 appelle tous les collègues à se saisir des questions salariales et à se tenir prêt.es à la mobilisation.Cela passe par le renforcement de la syndicalisation pour donner de la force à nos revendications.
J’adhère au FSU-SNUipp 78.