La mobilisation du 5 décembre dernier a permis de faire reculer le gouvernement sur un certain nombre d’attaques frontales contre notre métier et contre la fonction publique.

La grève extrêmement massive a permis d’acter la fin des 3 jours de carence et l’annulation des 3155 suppressions de postes prévues dans le budget censuré du gouvernement Barnier.

Mais ne nous y trompons pas. Les discussions autour du budget qui sera présenté par le gouvernement Bayrou prévoit 470 fermetures de postes dans le 1er degré et le passage à 90% de la rémunération en cas d’arrêt maladie.

Si les mesures sont moins brutales, elles restent néanmoins des attaques contre le service public de l’éducation nationale et contre la fonction publique.

Pour l’académie de Versailles, ce sont pour l’instant 30 postes qui sont supprimés.

Attention : le premier groupe de travail sur la carte scolaire se tiendra le lundi 27 janvier. Faites-nous remonter les effectifs prévisionnels et les réalités de vos écoles grâce à l’enquête arrivée dans toutes les écoles afin que nous puissions défendre vos dossiers.

L’argumentaire gouvernemental s’appuie essentiellement sur la baisse démographique.

Nous y répondons par la réalité de nos écoles. La crise du remplacement rend les conditions de travail de plus en plus difficiles. Cette dégradation des conditions de travail impacte massivement la santé des personnels ce qui provoque de nouveaux arrêts de travail. Dans certaines écoles, on frôle les 80 jours d’absences non remplacées et les effectifs des classes montent régulièrement au-delà des 40 élèves du fait des répartitions.

Dans le même temps, les droits des personnels sont attaqués. Déjà, les collègues exerçant en Education prioritaire n’ont plus le droit à leur temps de pondération (9 jours de formation et de concertation par an perdus). Ici, c’est la journée de décharge de direction qui saute, là, c’est une autorisation d’absence refusée.

Dans les circonscriptions, les courriers de parents exigeant le respect du droit à l’instruction de leurs enfants s’accumulent et la pression monte.

Il y a urgence pour l’administration de répondre à la souffrance dans les écoles et de mette en œuvre une politique ambitieuse pour l’école publique.

La mobilisation du 5 décembre nous a montré que nous pouvions collectivement gagner face aux attaques des politiques néo-libérales. Nous les avons fait reculer et la mobilisation du 5 décembre a joué un rôle important lors du vote de la motion de censure.

Ensemble, continuons à nous mobiliser pour retrouver des conditions de travail ordinaire, exiger le respect de nos droits et en gagner de nouveaux.

Le diable se cache dans les détails

Le diable se cache dans les détails