SNUipp-FSU des Yvelines
8 février 2018
Communiqué du SNUipp FSU 78 :
Les enseignants ont-ils des ailes ?
Jeudi 8 février, les huit départements de la région parisienne restent placés en vigilance orange neige et verglas.En parallèle : toutes les écoles seront ouvertes… Bien. Mais par qui ??
Les enseignants ont-ils des ailes ?
Jeudi 8 février, les huit départements de la région parisienne
restent placés en vigilance orange neige et verglas.
- La préfecture
et le ministère de l'Intérieur demandent aux habitants d’Ile-de-France
d'éviter les déplacements en voiture : la préfecture de police a ainsi
renouvelé sur Twitter "ses consignes aux automobilistes de ne pas
utiliser leurs véhicules pour la journée de jeudi".
- Côté transports
en commun, la SNCF prévoit deux trains sur trois en région parisienne.
Sur décision préfectorale le 7 février, aucun bus ne devait sortir des
dépôts en Essonne et Seine-Saint-Denis, dans d'autres endroits cela a
été très variable d'un service à un autre même si la situation semble
évoluer rapidement ce matin.
Vendredi 9 février, l'épisode neigeux « suivra une diagonale le
menant des Ardennes aux Pyrénées, en passant par la région parisienne »…
En parallèle : toutes les écoles
seront ouvertes… Bien. Mais par qui ?? 1, 2, 3 enseignants sur
10, sur 15 ? Les Yvelines est un territoire mixte avec des zones
rurales et d'autres très urbaines. Les personnels viennent souvent de
loin, voire très loin. Beaucoup d'entre eux ont dû abandonner leur
véhicule le mardi et trouver des solutions de circonstance (aller chez
un ami, dans la famille) sans pouvoir rentrer chez eux ou parfois très
tard. Certains ont eu des accidents en voulant forcer pour arriver dans
leur école ou rentrer chez eux. D'autres sont confrontés à des services
fermés (crèches), ils sont sans solution avec leurs propres enfants.
A minima, pourquoi des
préconisations n’ont-elles pas été prises par les autorités, claires et
sans ambiguïté ? A moins que la demande « d’éviter les déplacements en
voiture » ne concerne pas les enseignants. Monsieur le Préfet, « les
enseignants ont-ils des ailes » en Ile-de-France ? Cette absence
de décisions raisonnables pour les écoles révèle soit une indifférence
aux risques encourus par les enseignants qui tenteront de rejoindre
leur école parfois dans des conditions dangereuses, soit d’une
sous-estimation complète de ce que représente le fait d’ouvrir une
école en sous-effectif d’enseignant. Dans ce cas, c’est la sécurité des
élèves qui n’est pas prise au sérieux. Pour le SNUipp-FSU, aucune de
ces options n’est admissible. Pourquoi les services de l’État sont-ils
si frileux pour prendre leurs responsabilités quand il s'agit de
sécurité au quotidien. A quoi sert le formalisme exacerbé et la
lourdeur des PPMS pour des événements improbables s'il n'est pas
possible de répondre de façon anticipée à une importante chute de neige
en hiver pendant une période de froid. C'était déjà le constat lors de
l'épisode de canicule du mois de juin Ces événements sont prévus,
annoncés, qualifiés et quantifiés, ils imposent une réponse adaptée et
anticipée.
Pour la suite des évènements, pour les
épisodes comparables à venir, le SNUipp-FSU revendique une anticipation
et une gestion respectueuses des enseignants, des élèves, des parents
et du personnel communal. C’est ce que nous porterons en CT, en CAPD
et en CHSCT.